Cet hôtel particulier sera détruit pour laisser place à un projet Bâti Armor.

Cet hôtel particulier sera détruit pour laisser place à un projet Bâti Armor.

La partie gauche du Coq Gabby sera démolie pour laisser place à un immeuble.

La partie gauche du Coq Gabby sera démolie pour laisser place à un immeuble.

Cette villa schiste, rue de Vern, fut démolie l'an passé.

Cette villa schiste, rue de Vern, fut démolie l'an passé.

Cet hôtel particulier est actuellement en suspens...

Cet hôtel particulier est actuellement en suspens...

Le bâtiment de l'école Saint-Michel sera bientôt démoli.

Le bâtiment de l'école Saint-Michel sera bientôt démoli.

Une partie des bâtiments de l'Hôtel Dieu sera abattue.
Une partie des bâtiments de l'Hôtel Dieu sera abattue.

Clarisse David remplace Bruno Chavanat dans les rangs de l’opposition municipale. Lundi dernier, elle est intervenue pour la première fois devant ses collègues sur un sujet qui lui tient visiblement à cœur : le respect du patrimoine rennais. « Le projet de construction d’un immeuble sur une partie de l’hôtel restaurant LECOQ GADBY, s’ il a estomaqué les riverains, a aussi ému plus d’un rennais », a-t-elle expliqué. De cette prochaine destruction, elle en tire un exemple pour dénoncer la densification urbaine faite au « complet détriment du patrimoine historique et ce, sous la signature d’un élu rennais. »

Pour elle, pas de doute, la richesse patrimoniale et historique de certains bâtiments compte peu « au regard des démolitions aveugles de bâtiments autorisées souvent sans aucune concertation. » « A Rennes, dit-elle, « c’est comme ça. Au périmètre sauvegardé du centre ville (comme son nom l’indique), on ne touche pas; mais au delà, point de salut! » A l’image de beaucoup de Rennais, Clarisse David tenait à interroger publiquement l’adjoint au maire, Sébastien Sémeril. « La reconstruction de la ville doit-elle se faire dans l’ignorance totale de l’histoire d’une cité ? » lui a-t-elle pudiquement demandé.

Ignorance totale de l’histoire d’une cité

Aujourd'hui, Clarisse David se veut le porte-parole des mécontentements provoqués par la disparition accélérée de dizaines de bâtiments. « Ces immeubles auraient mérité un autre sort que celui que leur réserve les promoteurs immobiliers. Malheureusement, ils n’ont pas eu la chance de bénéficier d’une protection administrative quelconque. » D’où ses souhaits : « Sans être passéiste, la politique urbaine devrait intégrer une dose de bon sens historique et patrimonial à l’heure où l’architecture moderne se dit être l’expression d’une culture. »

Derrière le respect du patrimoine, Clarisse David veut surtout défendre l’identité rennaise. « Beaucoup de citoyens sont aujourd’hui remontés par cette politique urbanistique niant de façon systématique le passé industriel, historique et architectural de notre ville. » Contrairement à la politique de l’effacement, elle tient à préserver le témoignage d’une vie passée. Elle veut une réflexion plus aboutie de nos architectes en faveur de l’intégration des bâtiments anciens à des projets plus neufs. « Nous l’appelons de nos vœux. »

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