Le mémorial de Rennes en mémoire des victimes.
Le mémorial de Rennes en mémoire des victimes.

Pas de grand rassemblement pour saluer les morts des attentats de Paris...Comme si les Rennais avaient pris conscience du danger. Mais en ce week-end, ils sont quand même venus par petits groupes ou encore tout seul. Interpellés, interloqués. Ils ont salué ceux qui à Paris étaient morts parce que Français, parce que là au mauvais moment. Dans les yeux des Bretons, les larmes de l'incompréhension, de la tristesse, de l'amertume, de la colère. Dans un moment de recueillement, ils ont crié leur désespoir. "Si l'humanité ne mettait pas fin à la guerre, la guerre mettra fin à l'humanité," avait écrit un jeune homme sur une pancarte. En ces quelques mots, il résumait le désarroi des Rennais et des Rennaises. Il brandissait l'horreur à bout de bras. Il s'élevait contre la barbarie de l'islamisme radical. "Nous sommes tous concernés," pleurait une jeune femme. "J'ai du mal à réaliser," ajoutait son ami. "On est tous là et on n'a pas la solution." Blottis l'un contre l'autre, ils étaient hébétés par la barbarie, la sauvagerie, la bêtise humaine. "Je suis sonné, groggy" ajoutait Ismaël. Comme lui et tant d'autres, les Rennais se sont réveillés samedi matin avec le sentiment d'être entrés dans une étape supplémentaire de la terreur. "On s'attaque à nos valeurs, à notre vie. On s'attaque à nos enfants."

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